Zome 6 de 30 m² en kit prêt à l’assemblage.
Nous remercions Séverine, la propriétaire, pour le récit de la construction de son atelier de sculpture.
Voilà un témoignage concret pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans ce genre d’aventure.
Place à Séverine :
C’est par une émission de France Culture un samedi matin que nous avons appris l’existence des zomes. Un petit tour sur internet m’a vite fait comprendre que c’était l’atelier dont je rêvais.
J’habite en banlieue parisienne en zone inondable, les règles de construction sont strictes et une amie architecte s’est chargée de remplir le dossier de permis de construire et de dessiner le plan. Je disposais de juste assez de place pour construire un zome 6 de 30 m².
L’entreprise ARTIZOME a réalisé la structure que nous sommes venus chercher chez eux. Un voisin compétent a coulé les 8 plots en béton pour poser la plate-forme. Il a fallu choisir les matériaux, métrer le projet et commander le bois pour la réaliser. L’automne était déjà bien installé quand nous avons commencé les travaux, l’accord du permis de construire a pris du temps.
Il s’est mis à pleuvoir pas mal. Nous avons donc monté les murs avec le pare-pluie déjà tendu dessus ce qui est moins joli, on cache la structure en toile d’araignée du zome. Ensuite est venue la longue période de clouage des bardages sur un bois assez dur et fraîchement scié… De plus, il fallait perpétuellement bâcher et éponger l’eau de la plate-forme.
Les fenêtres vissées dans la structure sont des fenêtres de toit standard modifiées. La porte a été trouvée sur internet. Le toit nous a donné du fil à retordre. Le procédé de fixation de tavaillons « Ambiance bois » n’est pas simple à mettre en œuvre sur une toiture avec des facettes qui se recouvrent.
L’habillage extérieur m’a pris 5 mois à plein temps, j’avais de l’aide les week-ends. Nous avons fini fin janvier, il faisait – 9 ° ! Nous avons vite installé l’électricité et un radiateur. L’isolation en panneaux rigide de chanvre-bois demande beaucoup de découpes pour être glissée dans les alvéoles de la structure, je recommande un matériau non toxique car on respire beaucoup de poussière. J’ai ensuite posé un parquet en douglas sur de l’isolant en rouleau chanvre coton.
Les chutes de bois ont servi à fabriquer les meubles, étagères, table, placards.
La construction du zome a été un moment intense. Penser chaque nuit à la façon de résoudre les petits problèmes, réfléchir à l’ordre dans lequel faire telle ou telle chose et parvenir à ses fins : de la joie et de la fierté. Ce bonheur est renouvelé chaque fois que j’entre dans l’atelier, j’apprécie son odeur, sa lumière, son ambiance chaleureuse.
Séverine Cadier
www.artgraine.net
Photos aimablement fournies par la propriétaire.